Ce que j’ai appris jusqu’ici…

En cuisine, on n’apprend pas tout du jour au lendemain. Dans l’absolu on n’apprend jamais TOUT. C’est un processus continu, qui permet d’acquérir de nouvelles connaissances jour après jour. Et fatalement, vu que jusqu’à récemment j’étais nulle en cuisine, j’ai beaucoup à apprendre. Y compris les bases. Je partagerai donc dans cette catégorie les « leçons » que j’apprends, au fur et à mesure, afin d’en faire profiter d’autres débutants comme moi…Et bien sûr, vos conseils, trucs et astuces pour compléter cette liste sont plus que bienvenus !

Leçon n°1 : On ne cuit pas n’importe quoi…Dans n’importe quoi !

Aujourd’hui, comme beaucoup de gens je suppose, j’ai une poêle antiadhésive de la marque qui commence par Té et finit par Fal…Je l’utilisais pour tout et n’importe quoi. Cuire un steak, faire revenir des oignons, préparer une sauce, bref tout ce qui doit cuire mais ne nécessite pas d’eau. Au début de mon exploration culinaire il y a quelques semaines, j’ai bien évidement remarqué que la plupart des cuisiniers ont différents types de poêles et casseroles. Je me suis donc renseignée à ce sujet…Et compris que j’étais dans l’erreur…Bein oui, c’est logique au fond : s’il y a plusieurs types de poêles et casseroles, c’est bien qu’elles remplissent une fonction différente…Sans parler des revêtements. Par exemple ma poêle antiadhésive n’est pas l’idéal pour cuire un steak, parce qu’elle ne supporte pas bien la cuisson à haute température et que celle-ci peut endommager le revêtement antiadhésif. La première chose à faire est donc d’effectuer quelques recherches sur les différentes options qui s’offrent à vous, en fonction de votre source de chaleur (gaz, induction, vitrocéramique…) et de l’utilisation que vous souhaitez en faire. Inox, aluminium, acier, fonte, cuivre, chacun a ses caractéristiques, ses points forts, ses inconvénients. Et son prix…Oui ça coûte +/- cher, il faut le savoir. Je ne dis pas que pour un cuisinier débutant, ou même pour une cuisine familiale, il faut investir dans la batterie complète en cuivre…Mais une bonne poêle en inox ou en fer pour changer ou accompagner le Téflon (qui peut être toxique et qui s’use très vite. Il faut donc le remplacer régulièrement), est malgré tout un investissement utile quand on veut s’y mettre sérieusement. Parce qu’on peut cuisiner aussi bien qu’on veut, être un pro des assaisonnements, si notre cuisson n’est pas adaptée, notre plat sera forcément moins bon…

Leçon n°2 : Respecter la recette

Ça semble évident, et pourtant…Si vous êtes comme moi, ça ne l’est pas. Je suis plutôt une adepte du freestyle, je prends une recette et je la bidouille à ma façon (ce qui explique pourquoi mes rares tentatives en pâtisserie se sont soldées par des échecs ! La pâtisserie demande rigueur et précision, deux de mes points faibles :-p ). Je n’ai, jusqu’à présent, jamais eu de gros fiascos heureusement. Mais pour l’instant je me suis aussi contentée de préparations pas trop complexes ni techniques. Quand je dis « Respecter la recette », je parle plutôt des dosages et proportions. Je m’explique : l’une des premières préparations que j’ai faites en m’inspirant d’un site web était un plat à base de pâtes. La recette indiquait les ingrédients pour 2 personnes, mais en voyant le résultat sur la vidéo j’ai trouvé que ça avait l’air peu pour mon homme et moi. J’ai donc pris la liberté de doubler toutes les proportions. Erreur totale ! On s’est retrouvé à manger ce plat très bourratif 2 jours d’affilée, j’en avais pour 4 grandes assiettes débordantes en tout ! Bon en soi ça n’a rien de grave, en particulier pour des pâtes. Et la cuisine des restes c’est sympa aussi… Mais j’ai appris une leçon ce jour-là. Une recette écrite dans un livre ou partagée sur internet par un chef a sûrement été testée et retestée à de nombreuses reprises pour arriver à un résultat optimal. Donc si on nous dit que les quantités indiquées servent deux personnes, c’est vraisemblablement le cas. C’est vrai que ça dépend de l’appétit de chacun. Mais quand on teste une recette pour la première fois, autant suivre les proportions…Il sera toujours temps de les adapter la fois suivante si nécessaire. Et puis imaginez que le plat ne nous plaise pas au final…On se retrouverait avec 4 portions d’un truc qu’on ne mangera plus…Ce serait du gâchis quand même…

Leçon n°3 : Privilégier une ou deux sources d’infos pour les recettes

Quand on débute en cuisine et que ça devient une passion on a tendance à chercher des idées partout. Sites internet, vidéos, livres, applications, amis et proches…Les sources sont infinies…Si c’est plutôt utile quand il s’agit d’apprendre des techniques, de découvrir les produits ou de trouver l’inspiration pour des recettes, je m’aperçois que pour ma part lorsqu’il s’agit de préparer concrètement un plat, c’est plus handicapant qu’autre chose. Dernièrement j’ai voulu faire du bœuf bourguignon. Je n’en jamais fait et même jamais mangé. Je n’ai donc aucune idée du goût que c’est censé avoir, ni de ce qu’il y a dedans exactement…Du coup j’ai bien sûr parcouru le web et poser des questions autour de moi. Quelle galère ! Des variantes du bourguignon il en existe des tas ! Avec lardons, sans lardons, avec pommes de terre, sans pommes de terre, champignons, pas champignons, viande marinée ou pas, simplement mijotée dans une cocotte ou passée au four…Sans parler du meilleur vin ou des meilleurs morceaux de bœuf à utiliser…J’étais pau-mée ! Trop d’options possibles…Je voyais bien les tendances générales et ingrédients qui revenaient sans cesse, mais pour les « détails » c’était l’horreur. J’ai passé une semaine et demi à étudier toutes les variantes du bourguignon que j’ai trouvé, à les analyser en termes de possibilités gustatives, de qualité des morceaux de viande, à vérifier le prix des différents vins qu’on me conseillait pour voir si ça valait la peine lors d’un premier essai…Pour au final ne pas faire mon bourguignon pour cause d’incapacité physique. Mais ce n’est que partie remise. Le fait est que du coup je me suis fixé une règle. Parcourir le web pour trouver des idées et techniques ok. Mais quand je voudrai essayer une recette en particulier je me contenterai d’une ou deux sources d’infos, trois maximum. On a tous au moins un site/livre dont a testé une ou deux recettes qu’on a réussies…Pourquoi se compliquer la tâche, alors qu’on est encore en phase d’apprentissage ? Faites confiance à votre livre ou site de prédilection. Si vous y revenez c’est pour une raison…Donc pas la peine de se compliquer la vie. Quand on sera plus à l’aise en cuisine et plus sûrs de nous, on aura tout le temps de tester des variantes…

Leçon n°4 : Fiez-vous aux chefs…Mais trouvez une communauté

S’inspirer des recettes de grands chefs c’est génial. C’est beau, ça donne envie et ça fait un petit défi à relever dès qu’on s’en sent capable…Seulement voilà, dans un livre ou sur le site d’un chef, on ne peut pas poser de questions si on a besoin d’explications supplémentaires. Et même si on le fait, on a rarement une réponse…Du coup, trouver une communauté de cuisiniers c’est sympa aussi…Honnêtement je n’aurais jamais cru que ce serait si utile ! Dès que j’ai commencé à me passionner pour la cuisine, j’ai rejoint quelques groupes Facebook dédiés au sujet. Quel plaisir ! En quelques clics vous discutez avec des personnes passionnées elles aussi, et toujours prêtes à répondre à vos questions, même les plus stupides (sérieusement, j’ai un jour demandé si les autres enlevaient le germe de l’oignon et l’ail ou pas…). Elles sont toutes unies par l’amour de la cuisine et savent que c’est une question de partage et d’échange. On a tous commencé quelque part un jour, même les plus expérimentés. Donc tous ces gens savent que parfois on est confronté à un problème, un dilemme, un doute ou une question…Et ils sont là pour nous aider, nous les débutants. C’est un vrai plaisir ! Vous n’imaginez pas le nombre de choses que j’ai apprises rien qu’en lisant leurs publications et commentaires. Et puis quel bonheur de sentir qu’on fait partie d’un groupe uni par la même passion…Nous sommes tous là pour la même raison, et prêts à s’entraider. Que demander de plus ? D’ailleurs j’en profite pour les remercier de tous leurs conseils et encouragements, du temps qu’ils ont pris pour me répondre, de l’écoute dont ils ont fait preuve quand je galérais avec une recette…Merci amis cuisiniers 🙂

Leçon n°5 : Investir dans ce qu’on utilisera vraiment

Je ne parle pas ici d’acheter le super robot de cuisine à 700€ quand on démarre à peine. Mais si comme moi vous piochez souvent des idées dans des recettes américaines, investir dans leurs fameux outils Cups et Spoons permet de ne plus se casser la tête à convertir les proportions. Ces conversions sont souvent fastidieuses. Exemple : 1 cup = 23, 697 cl (bonne chance si votre doseur se contente de 1dl, 2 dl !). De plus les équivalences qu’on trouve sur Internet ne sont pas toujours hyper précises et parfois même elles varient d’un site à l’autre…Investir dans ce matériel (qui coûte généralement moins de 15€) permet de régler le problème, de se faciliter la vie et de gagner du temps au moment de la préparation.

Leçon n°6 : Etre curieux et développer notre connaissance des produits

Petite anecdote : il y a 3 semaines je faisais une recette américaine nécessitant un condiment qu’on ne trouve pas chez nous (en tout cas je n’en ai jamais vu). La jeune femme précisait qu’on pouvait le remplacer par un mélange sel, poivre et paprika. N’ayant pas de paprika sous la main, j’ai regardé ce qu’il y avait dans mes placards. J’ai trouvé du poivre de Cayenne que mon homme avait acheté. A priori je ne savais pas ce que ça goûte, n’en ayant jamais utilisé. Donc qu’est-ce que j’ai fait, j’en ai versé dans ma main et j’y ai mis le bout de ma langue. Oui je sais c’était stupide ! Je vous dit pas la sensation ! Mais au moins maintenant je sais…La connaissance des produits est cruciale quand on apprend à cuisiner. Ça s’acquière jour après jour. On pourrait développer une technique digne d’un Meilleur Ouvrier de France, si on ne connaît pas les produits ni la façon de les utiliser ça ne sert à rien…Je ne dis pas que c’est facile. Moi par exemple l’idée de vider une volaille ou un poisson me révulse ! Donc clairement au début je vais rester dans une certaine zone de confort. Mais je me connais, au bout d’un moment j’aurai besoin de nouveaux challenge et j’irai voir plus loin. Mais pour voir plus loin, il faut savoir où on va. En plus ça permet de ne pas se faire arnaquer. Exemple : si aujourd’hui j’allais acheter du poisson, on pourrait me le vendre comme venant de telle ou telle région je ne saurais pas si c’est vrai…Et ça vaut pour tout. Apprendre (pour ceux qui ne vivent pas en France) où se trouve la Bourgogne permet de comprendre pourquoi telle et telle association fonctionne bien et même pourquoi tel et tel produit en sont les spécialités…Connaître les produits va au-delà du goût. Il faut aussi savoir d’où ils viennent. Si on essaye de vous vendre un poisson comme venant d’une région où vous savez pertinemment qu’il n’y a ni mer, ni lac, ni rivière vous saurez qu’il est temps de changer de poissonnier ! Plus important encore, connaître les produits permet d’en déterminer la fraicheur et la qualité au moment de l’achat. Bête exemple : jusqu’à présent pour moi tous les champignons de Paris se ressemblaient. Maintenant je sais que si le chapeau est encore fermé (pas d’ouverture au sommet du pied sous le chapeau), ça veut dire que le champignon est bien frais. Les autres ne sont pas forcément mauvais pour autant…Simplement ils sont juste moins frais…

7 réflexions sur “Ce que j’ai appris jusqu’ici…

  1. on n’est jamais nulle !! on apprend, on expérimente, avec nos goûts, nos préférences, tu verras dans quelques mois, il y a bcp de choses que tu auras appris, de nouveaux réflexes, la cuisine au feeling c’est bien aussi et ça m’arrive souvent, pour les bases je me fie soit à mon super larousse de cuisine qui reste une référence, aux copines, et sinon ma référence numéro 1 ça reste Jamie Oliver 🙂

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    1. Aaah le Larousse…J’en rêve…La semaine prochaine c’est mon anniversaire, j’espère qu’une bonne âme y pensera (petit message subliminal au passage). J’ai demandé la version débutant, mais c’est sûr qu’un jour j’aimerais avoir LA bible 😛

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